Basket, Fanta et cacahuètes : Grenade-Real , CO teste même la liga ACB

Publié le par Didier Kalou

 

On parle beaucoup de football pour évoquer le Real Madrid mais il ne faut pas oublier qu'à l'instar du Barça, la capitale possède également une équipe de basket assez compétitive. 

Et dimanche dernier avait lieu dans la cité andalouse le choc entre Grenade et le Real. Bon Grenade n'a plus rien à espérer du reste de la saison (cause ventre mou) et le Real ne semble pas en mesure de revenir sur le leader barcelonais. Mais ça valait quand même le coup d'y être et puis ça change du foot non?

Arrivée au Palacio de deportes vers 12h (cause match à 13h) avec Johnnhy mon colloc écossais (parlez lui des Glasgow Rangers si vous voulez l'énerver) et Béné, une amie de la fac qui s'y connait plus en football que nombreux footix réunis. Après avoir acheté nos fantas (cause bières sans alcool) et nous être trompés de sièges dans la tribune, nous voici enfin installés pour suivre ce match. Le peu que l'on puisse dire est que les andalous sont chauds tant ils ont l'air remontés face au club de la capitale. Ça chante, ça parle fort bref ça vit. 


Le match commence et les trois premières minutes sont juste un concours à 3 points de la part des deux équipes. Les shooteurs se font plaisir et à ce jeu là, les madrilenes ne sont vraiment pas dégueux. Le jeu se pose et les intérieurs reprennent le dessus. Mention spéciale au pivot de Grenade Richard Hendrix qui est la véritable locomotive de son équipe car il faut bien l'avouer, les andalous restent dans la roue du real pour ce premier ¼ temps mais tout se fait à l'arrache. Bref Madrid n'est pas flamboyant mais domine et ça, ça énerve le public qui se décide enfin à réserver sa première bronca au meneur merengue Pablo Prigioni. Une bronca impressionnante, tout simplement. Ce quart temps se termine avec la courte avance du Real (16-23). 


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Les débats reprennent et cette fois-ci les «Granadinos» se réveillent. Ça bouge, ça fait des écrans de partout, ça se bagarre sous le cercle et l'ambiance monte encore d'un cran lorsque Grenade prend l'avantage. Hendrix montre une nouvelle fois qui est le patron. Le jeu est beaucoup plus fluide alors que le Real semble se reposer sur ses lauriers, fatigué par les assauts andalous. C'est la pause : 33-29 pour les locaux. 

Cheerleaders, Clippers et Sarkozy sur le banc

La mi-temps est toujours quelque chose de spécial au basket et ça se vérifie également à Grenade : des cheerleaders venues d'ailleurs («tienen leche» à savoir «elles ont du lait» selon mon pote écossais), une choré avec le public qui agite des banderoles de l'équipe (bon, nous on les tenait à l'envers au début. On avait l'air un peu cons), un concours de shoot entre deux retraités. Tout ce cirque se termine enfin pour laisser place aux joueurs pour la seconde période. 

Le Real semble se réveiller de son second ¼ temps catastrophique mais cela n'empêche son entraineur de péter des cables. Sous des airs d'un Président de la République Française, il bouge dans tous les sens, attrape ses joueurs pour bien leur faire comprendre les consignes et cela marche. 
L'ex-joueur NBA Garbajosa redonne l'avantage au Real grâce à un 2+1. Au passage, en parlant d'anciens joueurs de la NBA, l'ancien meneur des Clippers et des T-Wolves Marko Jaric joue également au Real ce qui n'est pas pour me déplaire tant j'ai admiré la capacité qu'avaient (mais l'ont-ils perdu?) les Clippers pour bousiller une saison qui s'annonçait prometteuse. Mais je m'égare. 
Revenons au match et à Grenade qui tient toujours le coup notamment grâce à leur pivot remplaçant Gutierrez (cause Hendrix sur le banc pour 3 fautes personnelles) qui se révèle être un shooteur assez élégant malgré ses 2 mètres. Sans leurs pivots, les andalous ne sont rien et ils le savent. 
Mais ce n'est toujours pas ça et le Real revient à hauteur des locaux qui bouffent la feuille de match. 

On parle un peu du programme des férias et des corridas durant la pause et le 4ème quart temps arrive, le money time comme on dit. Et franchement, c'est pas mal. Ça devient chaud, ça gueule encore plus. Jaric pète un câble, prend une technique pour contestation et se fait pourrir par son entraineur et va retrouver tout penaud sa chaise perso sur la touche. Y a pas à dire, les Clippers, ça vous forme un joueur. 

Money time, faites vos jeux

Il reste 5 minutes, 54 partout, faute de cacahuètes, on commence à se bouffer les ongles. Almond en profite pour glacer la salle avec un 3 points venu d'ailleurs. En face, Grenade lutte comme elle peut. Sauf que leur ailier Stefansson bouffe la feuille en tentant à la suite deux tirs impossibles. On retrouve le concours à 3 points du début de match, ça arrose grave et le public est content. Il reste 1min46 à jouer, le Real mène 63 à 61. On se croirait dans un stade de foot tellement ça siffle. Hendrix en profite pour poser un dunk énorme ce qui fait exploser la salle. Grenade revient à égalité alors qu'il reste 30 secondes. Tout le monde est excité. J'en arrive même à gueuler sur les joueurs du Real. Les 20 dernières secondes seront les plus folles. Le Real prend le dessus 66-64 mais les rouge et vert arrivent à recoller suite à une faute rapide de Sergio Llull. 17 secondes à jouer, les andalous perdent les pédales avec une technique plus les deux points marqués par les merengues. Ils perdront ensuite stupidement la balle alors qu'ils avaient 4 secondes pour planter un 3 points. Garbajosa a bien joué le coup en obligeant Stefansson à tomber dans le piège du passage en force très con. 

 

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Bref Grenade peut se manger les c...... de ne pas avoir été plus serein lors du money time en loupant notamment deux lancers-francs. 
Mais ils n'ont pas à rougir face à un Real qui a été la peine pendant quasiment trois ¼ temps. Mais les merengues n'ont pas lâché, ils ont toujours été dans la roue des andalous sans s'affoler. Bref l'expérience a fait la différence. En attendant, ce match a été assez drôle, on s'est marrés en voyant les grands-mères crier des choses pas très sympas aux madrilenes tout en mangeant des pipas (mais pourquoi mangent-ils tous ça alors qu'il n'y a rien à manger?), on a ri en voyant les chorégraphies pas toujours clean des pom pom. Bref on a pris notre pied et ça, ça valait le coup de se lever un dimanche matin à 10h.

Un site de copains toulousains ==> gag

Publié dans Basket

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