Le jour et la nuit
Les fans des Celtics ont de quoi s’inquiéter. Pourquoi ? Pourquoi ne pas les voir en haut de l’affiche à la fin de la série ? Pourquoi ne pas les voir champions NBA pour la 18e fois ? Est-ce encore cette aversion chronique envers les C’S qui me fait dire ça ? Il y a un peu de ça oui. Mais c’est surtout le produit d’une réflexion qui ne laisse pas l’ombre d’une chance à Boston dans cette finale NBA 2010. Les quatre stars des Celtics ont tout bonnement été incapables de jouer juste en même temps lors des trois premiers matches de la finale.
On reprend. Game 1, Pierce et Rondo ont tenu la baraque à bouts de bras, le premier scorant 26 points et prenant 9 rebonds, le second n’inscrivant que 13 points mais avec 8 assists et 6 rebonds. Garnett a inscrit 16 unités mais fut totalement transparent sous le cercle avec seulement 4 rebonds, alors que Ray Allen s’est payé le luxe de se mettre en stand-by avec 12 petits points, la moitié sur la ligne des lancers. Résultat : victoire sans appel des Lakers 102 à 89.
Game 2. Les C’s changent de visage. Ray Allen fait le show. 32 points, dont un magnifique 8/11 derrière l’arc. Encore un et il battait le record en playoffs du nombre de 3 point plantés en un match. Rondo se paye un triple-double dont il a le secret : 1ç points, 12 rebonds, 10 passes décisives. C’est beau. Pierce er Garnett passent tous les deux à côté de leur match avec respectivement 10 et 6 points. Le cas Garnett devient des plus inquiétants, le MVP 2004 ne prenant encore une fois que 4 rebonds. Trop fort Gasol ? Au final, Boston l’emporte avec la manière 103-94 au Staples Center, reprenant ainsi l’avantage du terrain, ce qui a fait dire à Pierce qu’ils finiraient la série à domicile.
Game 3. On part à Boston, au célèbre TD Garden. Ce retour à domicile semble avoir fait le plus grand bien au grand Garnett qui retrouve enfin un niveau digne de ce nom avec 25 points et 6 rebonds. C’est encore un peu léger sous le cercle mais on s’en contentera. Pierce met 15 points mais il est loin, vraiment très loin, de son niveau de jeu habituel avec un vilain 5/12 aux shoots. Rondo finit avec 11 points et 8 assists, pas grandiose quand on sait de quoi il est capable. Et laissez-moi finir par le meilleur du pire. Ray Allen, que l’on recommençait à surnommer « Jésus » a encore failli battre un record… celui du pire pourcentage aux shoots en playoffs. Le n°20 des C’s finit avec deux malheureux points, marqués… sur lancer-franc ! 0/13 aux shoots, avec 8 tentatives au-delà de la ligne à trois points. C’est moche. Score final : 84-91. Les Lakers récupèrent l’avantage du terrain.
Alors qu’il reste encore deux matches à jouer à Boston, les C's ont l'air aussi prévisibles sur un match que Ron Artest ne l'est tous les jours. Les verts feraient bien de se mettre au diapason et Pierce de jouer au basket au lieu de parler. S’ils n’y arrivent pas, ils pourraient effectivement ne pas revenir à L.A… et se faire humilier à domicile.
(T'es un gagnant Serge, j'te l'ai toujours dit!)