J'accuse !

J'accuse David Stern de rendre stérile la NBA. S'il est une espèce en voie de disparition ces derniers temps, c'est bien celle des Bad Boys. David Stern, le Commissionnaire de la NBA, a lancé ces dernières années une chasse massive contre les mauvais garçons. A coups d'amendes répétées et parfois (souvent?) injustifiées et à coups de suspensions de plusieurs dizaines de matches, il a réussi à rendre la ligue aussi virulente que la ProA. 

Je ne prône pas ici la violence sur les terrains, loin de là. La baston de 2003 au Auburn Hills de Detroit est un acte que personne ne veut plus jamais revoir sur un terrain de sport. Mais quand même, faire totalement disparaître les rivalités est une absurdité monstre. Les Bad Boys de Detroit en faisaient quand même rêver plus d'un à la fin des années 80 et au début des années 90. Des bonnes grosses brutes comme Bill Laimbeer ou Dennis Rodman, des petits teigneux avec leurs coups en dessous de la ceinture et toujours quand personne ne regarde version Isiah Thomas et Joe Dumars. Des mecs contre qui personne ne veut jouer à cause de leur rugosité sur le terrain, mais des mecs qui gagnent! Et qui aiment se faire haïr.

Des Bad Boys modernes, il y en a. Ou plutôt il y en avait. Des gars comme Stephen Jackson ou Ron Artest ont quand même une case en moins et un goût assez prononcé pour les bastons. Mais non, maintenant ils se sont "rangés", laissant place à des smooth guys sauce Garnett. Le grand KG mérite 2 petites minutes d'attention. Depuis qu'il est arrivé à Boston, on ne peut pas vraiment dire qu'il soit irréprochable. D'accord il a remporté un titre, mais en ce qui concerne le joueur en lui-même, et surtout sa personnalité, ça craint. Il multiplie les coups bas, les coups de coude intempestifs, le trash talking, etc. Rien de bien choquant jusque-là pour un big guy de son gabarit. Sauf qu'il déguerpit à la moindre réponse adverse, et ça c'est moche. Les Pistons version 91, eux au moins, acceptaient la baston, et avec plaisir à chaque fois.

Bref, les Bad Boys ne sont plus. Et quand on voit que Stern colle des amendes de 35.00 dollars à Matt Barnes et Stan Van Gundy, juste parce que ces derniers ont critiqué l'arbitrage à juste titre, on se dit qu'il se prend vraiment pour le roi des Bisournous. Des déclarations comme ça, en post-match, devraient faire partie du jeu et être accepétes, plutôt que d'être pointées du doigt... 

(Non sérieux, c'est quoi cette lopette?)