Plus que quatre

Publié le par Masta

Allez les enfants, maintenant on redescend sur Terre et on arrête les substances illicites. Car, avouons-le, il fallait bien être dans un état second pour annoncer Oklahoma et Chicago en finale NBA. Les deux jeunes équipes n'ont pas vraiment fait long feu contre respectivement Los Angeles et Cleveland. Ils ne sont désormais plus que quatre prétendants au titre suprême, celui de champion NBA. Petit passage en revue à quelques heures du début des finales de conférence.

A l'Ouest, comment ne pas être agréablement surpris par la présence des Suns de Phoenix à ce stade des playoffs ? Qui n'a pas au moins une fois durant ces dernières années admiré le jeu ultra offensif des Suns ? D'accord, pour ce qui est de la défense, Phoenix n'a jamais été un modèle. Mais c'est en train de changer, et de la plus belle des manières. Depuis ce fameux match contre les Mavs où Jason Terry a déclaré à la mi-temps que Dallas était obligé de planter une énorme rouste aux Suns du fait de leur passivité défensive, Nash, Stoud, Hill, Richardson et consors sont plus qu'impressionnant, limitant leurs adversaires à moins de 100 points. Depuis, c'est le bonheur dans l'Arizona. Après un premier tour plutôt tranquille contre Portland privé de brandon Roy sur les premiers matches de la série, les Suns ont démontré que le run-and-gun construit par Mike d'Antoni il y a bien longtemps fonctionne encore en démontant comme il se doit les Spurs. Un bon petit sweep pour un plein de confiance. Le maestro Nash rend encore et toujours ses coéquipiers excellents, balançant des caviars à la pelle. Mais la plus grande réussite des Suns reste sans doute d'être arrivés en finale de conférence avec un banc pas franchement vendeur de rêve. Amundson, Dudley, Dragic... Pas vraiment de quoi rêver de grandeur. Mais ils sont encore là et donneront du fil à retordre aux Lakers. Los Angelinos, après avoir tapé OKC non sans mal, les Lakers, que l'on sentait proches de la sortie, ont sorti une série de rêve pour sortir le Jazz d'Utah en quatre matches secs, tombeur de Denver au premier tour. Si Kobe reste Kobe, cet indécrottable croqueur de ballons s'est mis au service de son équipe (WTF??). Et c'est tout l'effectif des Lakers qui en a profité. Certains même, à l'image du vétéran Derek Fisher, retrouvent une nouvelle jeunesse pour rentrer des shoots au buzzer. Même Gasol met la main à la pâte dans les dernières secondes. Kobe a-t-il compris qu'il ne pourrait pas gagner tout seul cette année ? Rien n'est moins sûr mais il a au moins compris que le basket c'est 5 contre 5 et ça, c'est déjà une sacrée avancée. 

Suns-Lakers, une série qui s'annonce être haute en couleur. Le salut des Lakers passe par la défense, et Ron Artest aura un grand rôle à jouer s'il veut accéder aux finales cette année. Los Angeles devra à tout prix éviter de tomber dans le piège des Suns en rentrant dans ce jeu up-tempo, au risque de se prendre une ou deux roustes. Avantage tout de même pour les Lakers qui devraient pouvoir défendre leurs chances de back-to-back.

Sur la côte Est, l'équipe incontournable de ces deux premiers tours est bien évidemment Orlando qui n'a eu besoin que du strict minimum pour sortir Charlotte puis Atlanta avec des écarts dignes d'un Team USA 92 - France décennie 2000. Le Magic est vraiment solide, Howard s'éclate et éclate les cercles, Carter semble se souvenir qu'il a été l'une des gloires de la NBA, Lewis enfile les 3 points avec une facilité déconcertante. Tout ce beau monde étant dirigé par Nelson, grandiose dans son rôle de meneur. Encore une équipe en up-tempo qui s'amuse et ravit les fans de beau jeu. Face à eux, la grosse sensation de ces playoffs. Et oui jeunes gens, Boston est encore là, au plus grand étonnement de tous. Qui aurait donné cher de la peau des Celtics face à Cleveland ? Pas grand monde, nous les premiers. Comment imaginer décemment qu'un bande de pré-retraités aurait pu sortir le Cleveland du double MVP Lebron James ? Et pourtant. Garnett, Allen, Pierce et surtout le phénomène Rondo ont sorti les Cavs. Comme quoi, il ne faut pas les enterrer trop vite ceux-là. Et comme quoi, il ne suffit pas d'avoir le meilleur joueur du monde dans son effectif pour espérer remporter un titre. Cleveland en a fait les frais. Quid de l'avenir de James dans l'Ohio ? Restera, restera pas ? Pour l'instant, c'est le plus grand flou. Une chose est sure, il y aura beaucoup de billets verts en jeu dans les négociations. Bref, Boston en finale de conférence, c'est assez inattendu. Une deuxième bague pour les C's ? Quand même pas, n'abusons pas trop. Orlando passera en finale sans trop de problème.

La finale NBA sera donc un joli petit revival de l'année dernière. A la différence près qu'Orlando viendra le couteau entre les dents, forcément revanchard. Camembert Orange l'annonce, Orlando sera champion. Howard réussira à faire ce que Shaq a raté, à savoir remporter les playoffs NBA. Superman version 2010 plus fort que Superman 1995 ? La réponse sous peu...

howardshaq

 


Publié dans Basket

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